Musée Vivant du Cheval à Chantilly / Oise
Chantilly (Oise).
Les grandes écuries ont été construites par l'architecte Jean Aubert à la demande de Louis-Henri de Bourbon, septième prince de Condé. La légende raconte qu'il pensait se réincarner en cheval et voulait, par conséquent, des écuries dignes de son rang. Il laissa à la France l'un des chefs-d'oeuvre architecturaux du XVIIIe siècle.
Les écuries accueillaient à cette époque 240 chevaux et 500 chiens répartis en différentes meutes pour les chasses quotidiennes qui avaient lieu tout au long de l'année. Louis-Henri, si fier de cette architecture, organisait de somptueux dîners sous le dôme monumental de 28 mètres de hauteur. Louis XV, le futur tsar Paul Ier et Frédéric II de Prusse y soupèrent, accompagnés par les sonneries des trompes de chasse.
La Révolution française sonne le glas de cette époque princière mais les grandes écuries sont miraculeusement sauvées grâce à l'armée qui les occupe. Seules deux statues seront détruites pour utiliser leur plomb dans les baïonnettes : la statue et sa fontaine dans la Cour des chenils ainsi que la Renommée qui surplombait le dôme. Une copie de celle-ci fut reposée deux siècles plus tard en 1989 par Yves Bienaimé qui, par une opération de mécénat, offrit cette statue à l'Institut de France.
A la fin du XIXe siècle, le dernier propriétaire des grandes écuries, le duc d'Aumale, cinquième fils du roi Louis-Philippe, lègue son domaine (château, hippodrome, écuries, forêt, musée Condé..) en 1886 à l'Institut de France à la condition que tout soit maintenu en l'état.
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